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Le commerce équitable

Vous pensez savoir ce qu’est le commerce équitable ? C’est avant tout une démarche citoyenne car, bien que cultivant des produits alimentaires, les paysans des pays en développement sont les plus touchés par la faim. Cela est dû essentiellement à l’organisation actuelle du commerce mondial, qui se fait à notre insu et à celui du producteur : ce sont les intermédiaires qui imposent leurs règles et leur prix ! Comment changer la donne ?

JUSTICE SOCIALE ET PROTECTION DE L’ENVIRONNEMENT

Dès les années 40 aux Etats-Unis, certaines associations commencent à commercer avec les pays du Sud en respectant un principe appelé « Trade, not Aid » ( le commerce, pas l’aide) : ils leur proposent une demande constante et une rémunération juste. Il s’agit de transformer les bénéficiaires passifs en partenaires commerciaux.

De nos jours, le commerce équitable est basé sur 4 principes :
-un prix minimum juste, le pré-financement d’une partie des commandes et un contrat à long terme
-l’amélioration des conditions de travail, incluant un salaire minimum égal pour les hommes et les femmes, l’interdiction du travail des enfants et du travail forcé, la liberté syndicale etc…
-le respect de l’environnement
-une prime de développement pour financer des avancées sociales dans la région de production (écoles, centres de santé, aide à la nutrition, routes etc …)

La consommation équitable ne se limite pas aux produits alimentaires. Vous trouverez aussi des cosmétiques, du textile et de la mode, des produits de bien-être, d’artisanat, et même des séjours touristiques.

NE NOUS FAISONS PAS PIEGER PAR DES LABELS ABUSIFS !

Comme la boisson chocolatée Michel et Augustin ou la tablette de chocolat C’est qui le patron, de nombreuses entreprises et marques de la grande distribution surfent sur la tendance et font figurer la mention « équitable » sur leurs produits. Le problème est qu’elles ne respectent pas toujours les règles et principes du commerce equitable !

Apprenons à décrypter les emballages :

Privilégions les labels qui nous permettent d’identifier les produits véritablement équitables.

COMMENT TRAVAILLER DANS LE COMMERCE EQUITABLE ?

Il existe trois voies :

 

  • Les études universitaires (licence ou master)

Elles sont peu nombreuses, généralement intégrées dans des formations en ESS (économie sociale et solidaire) ou en Développement Durable. Pour ceux qui visent une grande école, HEC propose un master spécialisé.

Mais les formations généralistes en vente, marketing, comptabilité, ainsi que les écoles de commerce ou d’ingénieur sont tout à fait adaptées. Dans « commerce équitable » il y a « commerce » !

Il existe aussi des bachelors (niveau licence) et des licences professionnelles, à Nantes par exemple.

 

Sans déboucher sur un diplôme reconnu, l’école Sup’écolidaire offre une formation. 

 

  • Les formations professionnelles en commerce équitable

Elles sont organisées par des associations comme Max Havelaar et surtout Artisans du Monde, qui est reconnu Organisme de formation professionnelle, elles peuvent donc être financées par votre CPF.

Vous pouvez consulter son catalogue sur ce lien : https://www.artisansdumonde.org/documents/2019_FAdM_CatalogueFormations.pdf

 

  • L’engagement comme bénévole dans une association :

Le bénévolat est un excellent moyen de se former mais aussi une porte d’entrée pour obtenir un stage ou un emploi dans le commerce équitable. De plus, il fait toujours très bon effet sur un CV et peut vous aider à vous démarquer.

Pour aller plus loin..

https://www.commercequitable.org/

https://www.quinzaine-commerce-equitable.org/

 

Mais au fait… qui est Max Havelaar, dont le nom est celui de l’une des plus anciennes associations dans ce domaine, fondée par en 1992 par un missionnaire néerlandais ? 

 

Personne ! Ou plutôt c’est le héros d’un roman éponyme écrit par Multatuli, pseudonyme d’un ancien fonctionnaire colonial. Celui-ci, scandalisé par la brutale exploitation des paysans javanais dont il fut le témoin, rédigea en 1860 un livre traversé par un élan d’indignation. Max Havelaar n’est pas un roman anti colonial mais il participa à une certaine prise de conscience par l’énorme retentissement qu’il eut aux Pays-Bas.